Jour Soixante-Trois






Lente
De ce temps de l’Amour 

De ce temps qui me sort une à une de moi
Obstinément vouloir regarder

Au-delà de l'inconnu
Continuer d'approcher à ras-bord
Face au monde des matières
La plaie ouverte de nos deux destinées 
Contre les faits aux mains calleuses
Continuer de me tendre pour savoir 
Si c’est ici que je prends ma source
Dans les yeux qu'un seul posera sur ce que j’habite
 Il tiendra la colonne vertébrale qui me relie

De mon sexe à mon front
Toute entière
Dans sa main
Dont je suis devenue les lignes