Jour Vingt-Deux





Qu'ai-je confié
Les tensions de toujours
Béate des pieds à la tête
Qu’ai-je abandonné
Affolée par cette nouvelle langue
Bredouillante devant l’incroyable évidence
Qu’ai-je laissé
Les tensions de toujours
M’assoupissant contre mon gré
Sous les moelleux frôlements
Dont il enveloppe mes acidités
Qu'ai-je repoussé
Perdue enfin dans mes essences
Fixant le fond qu’on croirait presque pouvoir toucher
Les abords qui ne nous enlacent que pour s’échapper plus loin encore
Derrière les tensions de toujours

Qu'ai-je enlacé
Les multitudes de soi
Les nœuds même de l’unité
La voie est étroite

La marge à peine visible où je me perds
Renaître il semble

Aux tensions de toujours